GPT5 vs CCC (4e édition)
L'an passé c'est GPT4o qui passait le test, aujourd'hui avec la sortie du tout nouveau GPT5 je formule les mêmes questions pour y déceler les variations et améliorations du nouveau modèle d'IA.
PROMPT : Qu’est-ce que le cinéma contemplatif ?
GPT5 : Le cinéma contemplatif est un style cinématographique qui privilégie l’observation, la lenteur et la durée au détriment de l’action rapide ou de la narration traditionnelle.
Plutôt que de multiplier les événements ou les rebondissements, il invite le spectateur à prendre le temps de regarder, de ressentir et de réfléchir.
Voici ses principales caractéristiques :
Plans longs et fixes
- Les scènes peuvent durer plusieurs minutes sans coupe.
- L’absence de montage rapide permet au spectateur de “s’immerger” dans le moment.
Importance du temps et du silence
- Le film explore souvent le passage du temps, parfois presque en temps réel.
- Les silences et les sons ambiants remplacent fréquemment la musique ou les dialogues.
Narration minimaliste
- Peu d’intrigue ou d’action au sens classique.
- Ce qui compte, c’est l’expérience sensorielle ou émotionnelle plutôt que “ce qui se passe”.
Observation du quotidien
- Le film montre des gestes simples, des paysages, des visages — souvent dans leur durée réelle.
- Les événements spectaculaires sont rares, voire absents.
Dimension méditative
Ce type de cinéma incite à la réflexion, à l’introspection, parfois même à un état proche de la méditation.
Exemples de cinéastes associés au cinéma contemplatif
- Andrei Tarkovski (Nostalghia, Stalker)
- Béla Tarr (Sátántangó, Le Cheval de Turin)
- Tsai Ming-liang (Vive l’amour, Goodbye, Dragon Inn)
- Apichatpong Weerasethakul (Oncle Boonmee).
On parle aussi parfois de slow cinema pour désigner cette approche, notamment dans la critique anglophone.
UNSPOKEN CINEMA : Tarkovski est plutôt un précurseur moderne, mais la faute est réparée dans la question sur les précurseurs, un peu plus bas...
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PROMPT : Quelle est la définition du Cinéma Contemplatif ?
GPT5 : Le cinéma contemplatif est un courant ou une approche cinématographique qui se caractérise par une mise en scène lente, des plans longs et souvent fixes, une narration minimale et une attention particulière portée à l’écoulement du temps, aux ambiances et aux détails du quotidien.
Son objectif principal n’est pas de raconter une histoire de manière efficace ou dramatique, mais d’inviter le spectateur à observer, ressentir et réfléchir.
Il privilégie l’expérience sensorielle et émotionnelle à l’action ou aux rebondissements narratifs.
En résumé :
Le cinéma contemplatif est un cinéma de l’observation et de la durée, qui ralentit le rythme pour permettre une immersion profonde dans les images, les sons et les sensations, plutôt que de se concentrer sur le déroulement d’une intrigue.
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PROMPT : Quelle est l'histoire du Cinéma Contemplatif ?
GPT5 : L’histoire du cinéma contemplatif ne commence pas comme un mouvement officiel, mais comme une sensibilité qui a traversé plusieurs époques et cinéastes, avant d’être nommée et théorisée sous le terme “slow cinema” à partir des années 2000.
Voici un aperçu chronologique :
1. Les racines (années 1920–1950)
- Cinéma muet et premiers formalistes : Des cinéastes comme Carl Theodor Dreyer (La Passion de Jeanne d’Arc, 1928) ou Yasujiro Ozu (ses premiers films dans les années 1930) utilisent déjà des plans fixes et une observation du quotidien.
- Influence des arts visuels : Les mouvements picturaux (impressionnisme, réalisme) inspirent une approche plus contemplative de l’image.
2. L’affirmation d’un style (1960–1980)
- Andrei Tarkovski en URSS (Andreï Roublev, Stalker, Nostalghia) impose la lenteur, les plans-séquences poétiques et la réflexion métaphysique.
- Michelangelo Antonioni (L’Avventura, Profession : Reporter) explore l’ennui, le vide et le temps qui s’étire.
- Ozu, dans ses œuvres tardives (Voyage à Tokyo), montre le quotidien japonais avec une lenteur cérémonieuse.
3. L’internationalisation et le minimalisme radical (1980–2000)
- Béla Tarr en Hongrie (Sátántangó, 1994) pousse l’expérience jusqu’à des films de 7 heures avec des plans de 10 minutes.
- Hou Hsiao-hsien et Tsai Ming-liang à Taïwan développent un cinéma du geste simple et de l’espace vide.
- Abbas Kiarostami en Iran (Le Goût de la cerise, Le Vent nous emportera) mêle contemplation et réflexion philosophique.
4. La reconnaissance critique et le terme “Slow Cinema” (2000–aujourd’hui)
- Le terme “slow cinema” apparaît dans les années 2000 dans les cercles critiques anglophones pour désigner ce cinéma méditatif.
Cinéastes contemporains :
- Apichatpong Weerasethakul (Oncle Boonmee…)
- Lav Diaz (Philippines, films de 5 à 10 heures)
- Chantal Akerman (Jeanne Dielman…, redécouverte)
Le style est souvent défendu dans les festivals (Cannes, Locarno, Rotterdam) et discuté dans les milieux universitaires, parfois critiqué comme “élitiste” ou “ennuyeux” par ses détracteurs.
En résumé
L’histoire du cinéma contemplatif est celle d’une résistance à l’accélération du montage et de la narration. C’est un héritage qui remonte aux origines du cinéma, s’est affirmé dans les années 1960–1980, et a été nommé et théorisé au XXIᵉ siècle comme une forme à part entière.
UNSPOKEN CINEMA : Dans le résumé, il fait l'erreur d'opposer le CCC à l'accélération de la narration.
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PROMPT : Quels sont les précurseurs du Cinéma Contemplatif ?
GPT5 : Les précurseurs du cinéma contemplatif ne formaient pas un mouvement organisé, mais leurs films ont jeté les bases esthétiques et philosophiques de ce style.
On peut les regrouper en trois grandes influences :
1. Les pionniers du plan long et de l’observation (1920–1940)
- Carl Theodor Dreyer (La Passion de Jeanne d’Arc, 1928) : intensité émotionnelle, plans prolongés sur les visages.
- Yasujiro Ozu (Japon, dès la fin des années 1920) : plans fixes à hauteur de tatami, observation du quotidien familial.
- Jean Renoir (Partie de campagne, 1936) : réalisme poétique, fluidité des plans, attention au temps naturel.
2. Les maîtres du temps et de l’espace (1950–1970)
- Robert Bresson (France) : minimalisme narratif, silences, refus de surjouer l’émotion.
- Michelangelo Antonioni (Italie) : lenteur calculée, mise en scène du vide et de l’attente (L’Avventura, 1960).
- Andrei Tarkovski (URSS) : approche spirituelle et poétique du temps (Andreï Roublev, 1966 ; Stalker, 1979).
3. Les influences parallèles
- Kenji Mizoguchi (Japon) : longs plans-séquences, élégance chorégraphique des mouvements de caméra.
- Ingmar Bergman (Suède) : introspection, usage du silence et du visage comme paysage émotionnel.
- Abbas Kiarostami (Iran, fin des années 1970) : déjà une attention au réel et à la durée, avant le “slow cinema” officiel.
En résumé
Les précurseurs du cinéma contemplatif sont surtout des cinéastes qui ont osé ralentir le rythme, allonger les plans et mettre l’accent sur l’expérience sensorielle et réflexive. Ils ont ouvert la voie aux Béla Tarr, Tsai Ming-liang, Lav Diaz et Apichatpong Weerasethakul d’aujourd’hui.
UNSPOKEN CINEMA : Ici, Tarkovski est reclassé dans les précurseurs à juste titre. Par contre, Renoir est rajouté, sans raison valable. J'aime bien la phrase d'introduction.
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PROMPT : Quels sont les plus grands films du Cinéma Contemplatif de tous les temps ?
GPT5 : Voici une sélection des grands films emblématiques du cinéma contemplatif, choisis pour leur influence, leur valeur artistique et leur place dans l’histoire du genre.
Je te les classe par grandes périodes, avec quelques repères :
Années 1950–1970 : les fondations
- Voyage à Tokyo (Tokyo Story, Yasujiro Ozu, 1953) – Minimalisme, observation du quotidien familial japonais.
- Andreï Roublev (Andrei Tarkovski, 1966) – Fresque historique et spirituelle, plans-séquences méditatifs.
- Stalker (Tarkovski, 1979) – Science-fiction métaphysique, lenteur hypnotique.
- L’Avventura (Michelangelo Antonioni, 1960) – Narration éclatée, vide existentiel.
- Printemps, été, automne, hiver… et printemps (Kim Ki-duk, 2003 – mais très inspiré par Tarkovski et Ozu).
Années 1980–2000 : l’âge d’or minimaliste
- Le Goût de la cerise (Abbas Kiarostami, 1997) – Dialogue rare, observation des paysages et des gestes.
- Les Harmonies Werckmeister (Werckmeister Harmonies, Béla Tarr, 2000) – Plans de plusieurs minutes, ambiance crépusculaire.
- Goodbye, Dragon Inn (Tsai Ming-liang, 2003) – Cinéma du silence et de l’espace vide.
- Un long voyage vers la nuit (Millennium Mambo, Hou Hsiao-hsien, 2001) – Flou narratif et sensualité du temps.
Années 2000–aujourd’hui : le “Slow Cinema” affirmé
- Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures (Apichatpong Weerasethakul, 2010) – Poésie, mythes, temporalité flottante.
- Le Cheval de Turin (Béla Tarr, 2011) – Ascétisme extrême, répétition hypnotique des gestes quotidiens.
- A Lullaby to the Sorrowful Mystery (Lav Diaz, 2016) – 8 heures de méditation historique philippine.
- Vitalina Varela (Pedro Costa, 2019) – Ombres, lenteur et portraits bouleversants.
Remarque importante
Certains critiques incluent aussi des films comme Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles (Chantal Akerman, 1975) ou Sátántangó (Béla Tarr, 1994), mais ceux-ci sont parfois classés “hors catégorie” tant ils sont radicaux dans leur lenteur et leur durée (7 heures pour Sátántangó).
UNSPOKEN CINEMA : aucune raison de ne pas inclure Jeanne Dielman et Satantango. Les "fondations" sont des précurseurs (à part Printemps, été... qui n'est pas rangé à sa place chronologique) et ne devrait pas faire partie de cette liste.
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PROMPT : Pourquoi le Cinéma Contemplatif est-il ennuyeux ?
GPT5 : Le cinéma contemplatif est souvent perçu comme ennuyeux par une partie du public, mais cette impression vient moins d’un “défaut” du genre que d’un choc d’attentes entre spectateur et film.
Voici les principales raisons :
1. Un rythme radicalement lent
- Les plans peuvent durer plusieurs minutes sans action visible.
- Pour un spectateur habitué au montage rapide et à la stimulation constante, cette lenteur peut sembler vide ou soporifique.
2. Une intrigue minimale
- Peu ou pas de rebondissements, parfois aucune “histoire” au sens classique.
- L’intérêt se déplace vers les ambiances, les gestes ou la texture du temps — ce qui peut frustrer ceux qui attendent une progression narrative claire.
3. Silence et absence d’effets
- Peu de musique ou de dialogues.
- Sons ambiants et silences prolongés, qui peuvent sembler “plats” si on attend un fond sonore constant.
4. Exigence du spectateur
- Le cinéma contemplatif demande une participation active : interpréter les images, accepter le temps long, se laisser porter.
- Ceux qui veulent un divertissement immédiat peuvent ressentir cela comme un effort… voire un combat contre l’ennui.
5. Rupture avec les habitudes culturelles
- Notre époque valorise la rapidité (clips, séries courtes, réseaux sociaux).
- Face à un film qui ralentit volontairement le rythme, le spectateur peut ressentir un décalage et décrocher.
En réalité
L’ennui est souvent voulu : il devient un outil artistique. Le réalisateur cherche à créer un espace mental où le spectateur se met à réfléchir, ressentir, ou simplement être là.
Mais pour ceux qui ne partagent pas cette disposition, l’expérience peut ressembler à… “regarder sécher de la peinture” (critique souvent entendue pour Béla Tarr ou Lav Diaz).
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PROMPT : Quels sont les thèmes clés du Cinéma Contemplatif ?
GPT5 : Les thèmes clés du cinéma contemplatif tournent autour de réflexions existentielles, de l’observation du quotidien et de la relation intime entre l’homme, le temps et l’espace.
Voici les principaux :
1. Le temps et son écoulement
- Passage des saisons, vieillissement, attente.
- Exemple : Printemps, été, automne, hiver… et printemps (Kim Ki-duk, 2003).
2. La solitude et l’isolement
- Personnages souvent seuls, physiquement ou émotionnellement.
- Exemple : Goodbye, Dragon Inn (Tsai Ming-liang, 2003).
3. L’aliénation et le vide existentiel
- Impression de déconnexion avec les autres ou avec le monde.
- Exemple : L’Avventura (Antonioni, 1960).
4. La nature et le paysage
- Présence forte de l’environnement, parfois plus centrale que les personnages.
- Exemple : Stalker (Tarkovski, 1979).
5. La mémoire et le souvenir
- Exploration du passé, réminiscences, rêves.
- Exemple : Oncle Boonmee… (Apichatpong Weerasethakul, 2010).
6. Le geste quotidien
- Actions simples filmées dans leur durée réelle : marcher, manger, travailler.
- Exemple : Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce… (Chantal Akerman, 1975).
7. La spiritualité et la quête de sens
- Dimension religieuse, mystique ou philosophique.
- Exemple : Andreï Roublev (Tarkovski, 1966).
UNSPOKEN CINEMA : Tarkovski n'est encore pas à sa place...
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PROMPT : Quelles sont les techniques utilisées dans le Cinéma Contemplatif ?
GPT5 : Le cinéma contemplatif repose sur un ensemble de techniques qui ralentissent volontairement le rythme, mettent l’accent sur la durée et encouragent l’observation attentive du spectateur.
Voici les principales :
1. Plans longs et plans-séquences
- Un plan peut durer plusieurs minutes, parfois sans mouvement notable.
- Effet : immerger le spectateur dans le temps réel et supprimer la tension du montage rapide.
- Exemple : Sátántangó (Béla Tarr, 1994).
2. Caméra fixe ou mouvements très lents
- Position stable, panoramiques ou travellings extrêmement lents.
- Effet : créer une impression de stabilité, de contemplation ou de suspension du temps.
- Exemple : Voyage à Tokyo (Ozu, 1953).
3. Montage minimal
- Peu de coupes, transitions lentes, continuité temporelle respectée.
- Effet : éviter la rupture du flux et favoriser l’immersion.
4. Importance du son ambiant
- Sons naturels (vent, pluie, pas, bruits urbains) mis en avant, parfois sans musique.
- Effet : renforcer la sensation d’être “présent” dans l’espace filmé.
- Exemple : Goodbye, Dragon Inn (Tsai Ming-liang, 2003).
5. Éclairage naturel et composition picturale
- Utilisation de la lumière disponible, cadrages inspirés de la peinture.
- Effet : donner une authenticité et une beauté simple à l’image.
- Exemple : Nostalghia (Tarkovski, 1983).
6. Narration minimaliste ou elliptique
- Peu d’événements, dialogues réduits, intrigue fragmentaire.
- Effet : pousser le spectateur à combler les vides et à se concentrer sur l’atmosphère.
7. Cadres fixes sur des gestes simples
- Manger, marcher, attendre, travailler… filmés dans leur durée réelle.
- Effet : révéler la poésie du quotidien.
- Exemple : Jeanne Dielman (Chantal Akerman, 1975).
En résumé
Le cinéma contemplatif utilise la lenteur, la durée, le silence et l’économie narrative comme outils esthétiques, pour transformer le visionnage en expérience presque méditative.
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PROMPT : Quelle est la moyenne de durée de plans dans le Cinéma Contemplatif ?
GPT5 : Dans le cinéma contemplatif, la durée moyenne d’un plan est très supérieure à celle du cinéma narratif classique.
Ordre de grandeur
- Cinéma commercial classique : Durée moyenne d’un plan (Average Shot Length, ASL) ≈ 2 à 6 secondes (exemple : blockbusters modernes, montage rapide).
- Cinéma contemplatif : Durée moyenne ≈ 30 secondes à plus de 1 minute, avec des extrêmes allant jusqu’à plusieurs minutes.
Béla Tarr (Sátántangó) : plans souvent entre 5 et 10 minutes.
Lav Diaz : certains plans dépassent 15 minutes.
Tsai Ming-liang : souvent 2 à 4 minutes par plan.
Exemple concret de comparaison
Mad Max: Fury Road (2015) : ASL ≈ 2,1 secondes
Stalker (Tarkovski, 1979) : ASL ≈ 54 secondes
Le Cheval de Turin (Béla Tarr, 2011) : ASL ≈ 150 secondes
Autrement dit, un film contemplatif peut contenir 10 à 30 fois moins de plans qu’un film commercial de même durée.
Ce rapport direct avec la temporalité réelle est un des piliers du genre.
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PROMPT : Quelles sont les distinctions entre le Cinéma Contemplatif et le Slow Cinema ?
GPT5 : Le cinéma contemplatif et le slow cinema sont proches, mais pas totalement synonymes.
Voici la distinction la plus claire possible :
1. Origine et usage des termes
Cinéma contemplatif
- Terme utilisé dans plusieurs langues, souvent dans un contexte cinéphile ou critique francophone.
- Met l’accent sur l’expérience visuelle et méditative que procure le film.
- Insiste sur la relation du spectateur aux images et au temps.
Slow Cinema
- Expression née dans la critique anglophone dans les années 2000.
- Concept théorique qui regroupe un ensemble de films caractérisés par un rythme très lent, des plans longs, peu d’action et une narration minimale.
- Utilisé aussi comme catégorie dans les études universitaires, parfois avec une dimension militante contre le “fast cinema” commercial.
2. Portée du concept
Cinéma contemplatif
- Peut inclure des films poétiques ou méditatifs qui ne sont pas forcément radicaux dans leur lenteur.
- Accent mis sur l’observation, la beauté visuelle, la sensation de temps suspendu.
Slow Cinema
- Plus strict : films où la lenteur est extrême et souvent perçue comme un geste artistique ou politique.
- Souvent associé à des cinéastes comme Lav Diaz, Béla Tarr, Tsai Ming-liang.
3. Connotations
Cinéma contemplatif : tonalité plus esthétique et sensorielle.
Slow Cinema : tonalité plus théorique et militante, parfois employée par les critiques comme étiquette (positive ou péjorative).
En résumé
Tout slow cinema est contemplatif, mais tout cinéma contemplatif n’est pas forcément du slow cinema.
Le contemplatif est une approche esthétique, le slow cinema est une catégorie critique spécifique qui en est une forme radicale.
UNSPOKEN CINEMA : La phrase de résumé contredit tout ce qui est dit précédemment... C'est bien le contraire : Le Slow Cinema est un ensemble plus vaste et vague, qui inclue partiellement le Cinéma Contemplatif, lequel est plus resserré et bien défini. Tout Slow Cinema n'est pas contemplatif.
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PROMPT : Ecris-moi une critique d’un film contemplatif existant
GPT5 : D’accord, je vais te proposer une critique originale d’un film contemplatif bien réel.
J’ai choisi Le Cheval de Turin (The Turin Horse, Béla Tarr, 2011), car c’est un exemple extrême et emblématique du genre.
🎬 Critique : Le Cheval de Turin – Béla Tarr, 2011
Dès les premières minutes, Le Cheval de Turin impose sa loi : un noir et blanc granuleux, un vent hurlant, et un plan-séquence qui dure assez longtemps pour que le spectateur oublie qu’il est devant un film et commence à simplement… regarder.
Béla Tarr raconte ici une histoire minuscule : un vieux fermier et sa fille, isolés dans une maison battue par la tempête, accomplissent chaque jour les mêmes gestes – puiser de l’eau, éplucher des pommes de terre, nourrir un cheval qui se laisse dépérir. Mais ce résumé est trompeur : ce film n’est pas sur ces gestes, il est ces gestes.
La caméra ne coupe presque jamais. Elle suit les personnages dans leur routine avec une lenteur qui frôle l’immobilité, chaque mouvement du vent ou ride sur un visage devenant un événement en soi. Les dialogues sont rares, presque anecdotiques. Ce sont le souffle du vent, le craquement du bois, le silence lourd qui racontent l’histoire.
Visuellement, chaque plan pourrait être accroché au mur comme une photographie. L’éclairage naturel sculpte les visages et rend palpable la matière – la pierre, le tissu, la peau. Musicalement, une seule et même mélodie revient en boucle, jusqu’à devenir obsédante, comme une horloge du temps qui s’effrite.
C’est un film exigeant, qui ne flatte jamais le spectateur et ne lui donne aucune “récompense” narrative. Mais pour ceux qui acceptent cette lente descente, Le Cheval de Turin devient une expérience quasi spirituelle : un rituel visuel et sonore qui parle de la fin du monde, non pas comme un feu d’artifice, mais comme une extinction lente et inévitable de la lumière.
En sortant de ce film, on ne se souvient pas d’une intrigue. On garde en soi la sensation du vent, de la faim, de l’attente, et du temps qui finit par s’arrêter.
UNSPOKEN CINEMA : Bon choix de film. Bon résumé. Bon début d'analyse.
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PROMPT : Écris une critique du film Leviathan de Lucien Castaing-Taylor and Verena Paravel
GPT5 : Parfait, voici une critique originale de Leviathan (2012), le documentaire sensoriel et radical de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel.
🎬 Critique : Leviathan – Lucien Castaing-Taylor & Véréna Paravel, 2012
Il est rare qu’un film abolisse aussi brutalement les repères du spectateur. Leviathan n’observe pas la pêche industrielle comme un documentaire traditionnel : il vous propulse, caméra à la main (ou plutôt à la tête, au filet, à la carcasse de poisson), dans un chaos visuel et sonore qui ressemble autant à un rêve fiévreux qu’à un poème brutal.
Tourné à bord d’un chalutier au large du Massachusetts, le film ne comporte ni voix off, ni interviews, ni commentaires. Le montage juxtapose des images captées à hauteur d’homme, de mer et même de poisson. La caméra plonge dans l’écume, roule dans le sang des poissons, se perd dans le ciel tournoyant, tout en capturant le travail harassant des marins.
La lumière naturelle, souvent crépusculaire, transforme la mer en une surface d’acier liquide. Les bruits mécaniques des treuils, les cris des mouettes et le fracas des vagues remplacent toute bande-son artificielle, enveloppant le spectateur dans une expérience sensorielle totale. L’effet est hypnotique, parfois oppressant, comme si l’on respirait au rythme du bateau.
Mais Leviathan ne se contente pas de “montrer” la pêche : il brouille la frontière entre documentaire et art expérimental. On ne sait plus si l’on regarde un film sur le monde maritime ou une métaphore cosmique sur la petitesse humaine face aux forces naturelles. Par moments, l’horizon disparaît, et il ne reste que des formes abstraites, de la lumière et du mouvement, comme si la mer elle-même filmait.
Ce n’est pas un film pour comprendre la pêche — c’est un film pour ressentir la mer dans sa violence, sa beauté et sa démesure. Certains y verront un chef-d’œuvre sensoriel, d’autres un exercice d’endurance visuelle. Mais personne ne sort indemne de cette immersion.
UNSPOKEN CINEMA : Bon travail.
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PROMPT : Écris une critique du film Five : Dedicated to Ozu d’Abbas Kiarostami
GPT5 : Voici une critique originale de Five: Dedicated to Ozu (2003), l’hommage méditatif d’Abbas Kiarostami au maître japonais Yasujiro Ozu.
🎬 Critique : Five: Dedicated to Ozu – Abbas Kiarostami, 2003
Abbas Kiarostami n’a jamais caché son admiration pour Yasujiro Ozu. Avec Five, il pousse cette filiation à l’extrême, au point de réaliser un film sans personnages, sans dialogues, sans intrigue — cinq plans fixes, chacun long de plusieurs minutes, qui forment une sorte de poème visuel sur la nature et le passage du temps.
Chacun de ces plans est tourné face à la mer, dans un cadre immobile. On y voit un tronc flottant balloté par les vagues, des chiens errant sur une plage, des canards glissant à la surface d’un étang, des silhouettes floues traversant le sable, et enfin, dans le dernier segment, la nuit s’installer doucement, rythmée par le chant des grenouilles et l’orage lointain.
Kiarostami dépouille le cinéma jusqu’à son squelette : la caméra devient un œil immobile, un simple témoin du monde. On pense à Ozu dans le refus du spectaculaire, dans l’attention portée aux gestes simples et à la poésie du quotidien. Mais là où Ozu plaçait ses personnages au centre, Kiarostami choisit la nature comme protagoniste unique.
Le spectateur est invité non pas à “regarder une histoire” mais à habiter un instant. La durée des plans agit comme un sas : d’abord, on attend qu’il se “passe quelque chose”, puis on cesse d’attendre et on se laisse absorber par le mouvement de l’eau, la lumière changeante, le rythme des animaux.
Il faut accepter la lenteur et le silence — ce qui rebutera certains — mais pour ceux qui se prêtent au jeu, Five devient une expérience méditative rare, presque thérapeutique. Ce n’est plus un film à voir, mais un moment à vivre, un temps offert, en hommage à un maître qui savait que le cinéma pouvait aussi être cela : la contemplation pure.
UNSPOKEN CINEMA : Impressionnant pour un film atypique ; je me demande où et à qui l'IA a piller ces idées pour en arriver là...
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PROMPT : Écrit un haïku sur le Cinéma Contemplatif
GPT5 :
Lent souffle d’écran,
l’ombre caresse la joue,
temps suspend son pas.
UNSPOKEN CINEMA : Correct.
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