Posts

Showing posts from March, 2011

Lisandro Alonso interview (Cineaste)

excerpts from : " Cinema Beyond Words " By: Dennis West and Joan M. West ( Cineaste , Spring 2011) Really interesting interview (spreading on 9 pages!), looking back on the trilogy : La Libertad, Los Muertos, Liverpool . The title is fitting, I like it. Sadly, they had to pimp it up on the magazine cover and word out the infamous " slow cinema " stereotype that any serious critic caring for cinema aesthetics beyond its formated speed should avoid like the plague... This shallow shorthand was particularly unnecessary since the interviewers never asked Lisandro Alonso to comment on this random appellation. Anyway. The interviewers seem very familiar with Latin American life and culture, which makes for an in-depth and pertinent discussion, although... overtly on the literary side unfortunately. For an article titled "beyond words", there is too much novel references and not enough visual mise en scène analysis. Which is inadequate for Lisandro Alonso's

Starting from basics all over again

Image
Related: Minimum profile   Amusement Arc   CCC timeline 2008   The virtue of contemplation (Aristotle)   L'immensité intime (Bachelard) Meditation mode (bore?)  /  Meditation vs Contemplation 1 - 2 Contemplation d'autrui et plénitude (Deleuze) The aesthetics of silence (Sontag) Losing the ability to contemplate art for itself  

Re-dramatization of the un-dramatic

I've been trying to explain the meaning of the adjective " contemplative " in the phrase "contemplative cinema" on this blog for the past 5 years... That the key to CCC, unlike any other form of cinema, is that there is NO action drive, NO overdramatization, NO rewarding denouement, NO proper conclusion per say. The point of CONTEMPLATION is that there is no incentive to stay there gazing at the screen for whatever time it takes. You stay because you want to watch, not because the film makes you stay by any manipulative trick of the mind. Or else it's not called "contemplation". If you're looking for other excuses to watch such films (contemplative films), then you're not interested in their contemplative mode and it's fine. Just don't bring it up if it's not the aspect you want to highlight in these films. Adrian Martin : "More usually, minimalist/contemplative films end with murders by shooting or knifing: sometimes a ver

Frammartino (Quattro volte) entretien

Interview Michalangelo Frammartino 22 février 2011 ( critikat ) 6'26" Lire aussi: website officiel  / note d'intention [ PDF ] Quattro volte (critique contemplative) 1 - 2 - 3 - 4 - 5 -6 " La chèvre et le chou. Le Quattro volte de Michelangelo Frammartino " (Mathieu Macheret, Trafic , n°77, printemps 2011)

L'humanité de Dumont (Rouyer)

Cours de cinéma de Philippe Rouyer : "L’humanité" (1999) de Bruno Dumont 25 février 2011 ( forumdesimages ) 1h18' * * * Scénario de L'humanité (intro) lu par Bruno Dumont  ( 3bproductions ) 8'33" Scénario original écrit par Bruno Dumont [ PDF ] ( www.brunodumont.com ) “ Corps, espace, sensations. Le cinéma de Bruno Dumont ” (Estelle Bayon, 2006) [ PDF ]

Quattro volte (critique contemplative) 5

Image
LE CREUSET DES CONTEMPLATIFS Michelangelo Frammartino : "Dans le Quattro Volte , il n’y a pas de référent cinématographique direct. Cependant, je me suis souvent inspiré de l’oeuvre de certains grands cinéastes. Le premier qui me vient à l’esprit serait Béla Tarr. Dans son cinéma, la présence des animaux est essentielle. Damnation est selon moi l’histoire d’un homme qui se transforme en chien. Je pense souvent aussi à Bresson et à Au hasard Balthazar . J’aime le fait que les auteurs arrivent au cinéma en passant par d’autres portes, par d’autres arts. J’admire Michael Snow et son film La région centrale. Il y a aussi Samuel Beckett, qui a écrit un seul film, un court-métrage intitulé Film , et qui a été tourné par Alain Schneider en 1965. Dans les deux cas, il s’agit d’expérimenter avec un point de vue où l’homme n’est plus la figure centrale et où la machine est le dispositif d’enregistrement qui regarde. Ce sont là des grands exemples. Mon travail est plutôt artisanal. Les gran

Æther (Christoph Keller)

Christoph Keller : "La proposition « Aether » s'appuie sur cette question, et considère l'Aether comme une métaphore de l'inconnu. L'Aether, c'est le vide, l'innommable qui nous entoure. La notion est ancienne, et j'utilise volontairement l'orthographe issue du grec. Pour Platon puis Aristote, c'est un cinquième élément, s'ajoutant aux quatre fondamentaux (terre, eau, air, feu), - ce qui donnera d'ailleurs plus tard le mot « quintessence ». Aristote parle d'un élément faisant circuler les autres éléments ; on le perçoit alors plutôt comme l'expression d'une énergie. Cela nous ramène jusqu'à la modernité et au XXe siècle, où deux conceptions s'affrontent face à l'inconnu : l'une voit l'« Éther » comme une énergie vitale, et l'autre comme une abstraction des sciences physiques (Poincaré et Einstein eurent de grandes discussions sur l'existence ou l'inexistence de l'éther…). Mais on voit que d