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Showing posts from December, 2011

Masterclass par Tarr Béla

Master Class avec Bela Tarr 3 décembre 2011 ( centrepompidou ) 1h47' L'expression « film-monde », toute galvaudée qu'elle soit, est la plus à même de rendre compte du cinéma de Béla Tarr. Car ses films se voient moins qu'ils ne s'habitent et ne se vivent. Chez Béla Tarr, j'ai suivi un troupeau de vaches qui sortaient de l'étable, je suis entré dans une baleine qui me fixait d'un œil mort. J'ai marché, longuement, j'ai parcouru des visages comme si c'étaient des paysages, et inversement. J'ai eu froid, j'ai été mouillé jusqu'à l'os par des pluies diluviennes. J'ai senti la terre et je m'y suis enfoncé. Je me suis réfugié dans des cafés, j'y ai dansé et bu, et au Titanik Bar, j'ai senti la catastrophe qui vient. En voyant ailleurs un ballet d'ivrognes qui tournaient sur eux-mêmes en suivant le mouvement des planètes, j'ai touché du doigt que toute solitude, toute misère et tout désarroi sont d'ord

Rapports préfabriqués (présentation de l'auteur)

Rapports préfabriqués de Bela Tarr 5 décembre 2011 ( centrepompidou ) 43'48" « Nous sommes parvenus à la conclusion qu'un film ne raconte pas d'histoire. Sa fonction est tout à fait autre. Se rapprocher des gens, comprendre la vie quotidienne. Et ce faisant, comprendre la nature humaine et pourquoi nous sommes comme nous sommes. Comment nous commettons des péchés, comment nous nous trahissons les uns les autres et ce qui nous meut. » Béla Tarr, interviewé par Jonathan Romney, in Béla Tarr , Budapest, Magyar Filmunió, 2001. Voir aussi: Rétrospective Tarr Béla (Paris) LINKS page Tarr Béla Eléments Tarr (Arte) Unspoken Journal - Tarr Béla (2009) [offline]

Damnation (présentation de l'auteur)

Damnation de Bela Tarr 4 décembre 2011  ( centrepompidou ) 4'16" « Rien n'est anecdotique dans cette évocation pourtant très quotidienne d'une petite ville, d'un homme dévoré de remords et de désir. Avec un sens profond des correspondances, le cinéaste relie les paysages corrodés, les sonorités rouillées, les visages clos sur leurs secrets, les vertiges intimes et les réjouissances populaires. Un défilé de bennes grinçantes, un chien errant dans la nuit, une pile de verres sur l'étagère du bar, une chanson à serrer le cœur, un mur suintant de pluie, chaque détail existe avec une précision intense, et en même temps tous se répondent et se fondent dans une prenante atmosphère de film noir. » Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaro , 20 avril 2005. Voir aussi : Rétrospective Tarr Béla (Paris) LINKS page Tarr Béla Eléments Tarr (Arte) Unspoken Journal - Tarr Béla  (2009) [offline]

Le nid familial (présentation de l'auteur)

Le Nid familial de Béla Tarr 4 décembre 2011 ( centrepompidou ) 33'44" « C'est une histoire vraie. Elle n'est pas arrivée aux personnages de notre film, mais elle aurait pu leur arriver à eux aussi » : c'est par ces mots que débute le premier film de Béla Tarr. Laci, fils ainé de sa famille, rentre chez ses parents après son service militaire pour y retrouver sa femme Irén et leur fille. La famille élargie partage un appartement minuscule, situation qui semble vouer toute relation humaine à l'explosion. Réalisé à partir d'improvisations, le film scrute les visages de ses personnages pour livrer un tableau critique de la société hongroise de la fin des années 1970. « La façon dont Béla Tarr, comme Fassbinder, décrit l'environnement est à la fois naturaliste et théâtrale. Ses personnages sont ordinaires, mais leurs impulsions, leurs passions, leur égoïsme et leur souffrance les rendent exceptionnels. Les deux cinéastes condensent la teneur dramati

Conférence Tarr (Rancière)

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Jacques Rancière, Béla Tarr, le temps d'après  ( centrepompidou ) 7 décembre 2011 : Quelques réflections sur la poétique des films de Béla Tarr conférence de Jacques Rancière ( video 1h17' ) Grand penseur de l'émancipation, le philosophe Jacques Rancière construit une réflexion où s'entremêlent politique et esthétique, que celle-ci soit entendue dans le sens d'une relation sensible au monde en général ou à une œuvre d'art en particulier. * * * Ecouter aussi : 30 novembre 2011 : Laurent Goumarre, Jacques Rancière et Tarr Béla ( Le Rendez-Vous ; France Culture) [MP3] 1h  3 décembre 2011 : Michel Ciment et Jacques Rancière, Sylvie Rollet, Kristian Feigelson, András Kovács, Emeric de Lastens ( Projection Privée ; France Culture) [ MP3 ] 1h Bela Tarr. Le temps d'après (Jacques Rancière; 2011) Related: Rétrospective Tarr Béla (Paris)  / Conférence Tarr (Paris) /  LINKS page Tarr Béla Eléments Tarr (Arte) Unspoken Journal - Tarr

Table ronde sur le cinéma de Tarr Béla

Table ronde, Bela Tarr  ( centrepompidou ) 17 décembre 2011 : Table ronde avec Kristian Feigelson, András Kovács, Sylvie Rollet, Emeric de Lastens et Jarmo Valkola ( video 1h42' ) Cette table ronde, sous l'égide de l'Institut Hongrois de Paris, se propose d'explorer les aspects multiformes de l'œuvre de Béla Tarr et de questionner ses différents régimes d'écriture filmique * * * Ecouter aussi :  3 décembre 2011 : Michel Ciment et Jacques Rancière, Sylvie Rollet, Kristian Feigelson, András Kovács, Emeric de Lastens ( Projection Privée ; France Culture) [ MP3 ] 1h Voir aussi : Rétrospective Tarr Béla (Paris) LINKS page Tarr Béla Eléments Tarr (Arte) Unspoken Journal - Tarr Béla (2009) [offline]

Le vide (Virilio)

Paul Virilio tourne autour du vide  ( annee zero ) La Rochelle, France (21 avril 2011) 16'17" Entretien avec Paul Virilio pour les "Rendez-vous Métropolis" sur le thème "Les architectes ont-ils peur du vide ?". Discussion menée par Francis Rambert, directeur de l'Institut français d'architecture. "Le vide dont on va parler, c'est le vide de l'architecture, de l'habitat, de l'urbanisme. Donc il faut cerner 'le vide'. On va parler de l'espace atmosphérique (celui dans lequel on respire et on vit), du désert, de la place et de la pièce. Parler du vide c'est parler du mouvement et de la circulation, et donc de la profondeur de champ. On entre dans la question de la perspective, une perspective spatiale (celle du Quattrocento), liée au vide. Mais on parle aussi de la vitesse de déplacement, puisqu'on parle du mouvement. Et là, on n'est plus dans la profondeur de champs, mais dans la profondeur de temps

Dan Kois syndrome 3

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"Anyone who has written film criticism for a large publication in the past twenty years has been told to assume that readers know nothing (even now when it’s easier than ever for them to look up a reference). But reading some of the more earnest Web critics, I get the feeling they don’t believe in making any overtures to readers not already novitiates in the order of cinema. All the serious young cinematic men sound as if they’re writing for each other. Not showing off, but sealed off. The austere Web critics don’t sound as if they’re interested in connecting movies to any life beyond the parameters of the screen. Articles that analyze sequences in terms of lighting and editing and even shot length are presented with the deadly seriousness of a doctoral dissertation. Reading long, detailed arguments about a difference of millimeters in the aspect ratio of a new Blu-Ray disc, the only shrinking millimeters I’m aware of are those of my open eyes narrowing. When the writer Dan Kois