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Showing posts from September, 2012

Comparative Cinematics : Jancsó & Tarr (Kevin B. Lee)

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Keyframe: Mapping the Long Take (Tarr Béla, Jancsó Miklós) 5'49" By Kevin B. Lee from Fandor [..] Comparing this one shot from The Turin Horse (2011) with the one that we just watched [ The Red and The White ], you can see how Bela Tarr‘s use of the long take both incorporates and rejects different elements of Jancso’s camerawork. Here the camera is less active and elaborate, and the staging is less busy. Instead, there’s a greater emphasis on physicality. [..] The moments where the camera is static let us focus on the material, tactile qualities of the visuals: stone, wood and dirt. [..] Bela Tarr uses [long take] to convey the palpable sensations of a lived experience, one of harsh, grueling exertion. Like the Jancso scene, there’s a pendulum-like rhythm to the camera movement as it moves back and both between two poles of activity. Like Jancso, though to a lesser degree, Tarr is able to use off-screen space to economize activity: Notice how by the time the camera r

Tarr's Film Academy 2013

Tarr Béla : "While there are more and more images everywhere around us, paradoxically, we perceive the increasing devaluation of this beautiful language every day. It is in this context that we are seeking to demonstrate, emphatically and convincingly, the importance of visual culture and the dignity of the image to the coming generation of filmmakers. Our aspiration is to educate mature filmmakers who think responsibly, with the spirit of humanism, artists who have an individual outlook, an individual form of expression and who use their creative powers in the defence of the dignity of man. Sarajevo offers the right home for this program as a multicultural city that is young and vibrant." * * * Hungarian arthouse director Bela Tarr is opening a PhD-level filmmaking academy in Sarajevo, Bosnia and Herzegovina. The Film Factory , housed in Sarajevo University's School of Science and Technology , will bring together some of the world's top directors to teach a

Linearity

"Can we say that the linearity in modern cinema is closer to contemplative whereas curvy movies are more about sensations?" Straigth and Curly (Mark Cousins; Sight&Sound; Oct 2012) On Andrei Rublev (the painter) as a symbol for the "straight", "linearity" exemplified by Tarkovsky, Kubrick, Akerman, Bresson, Snow, Davies. Mani Kaul, Michael Mann, Pasolini, Andersson. Costa, Dumont, Puiu... "meditative art".

Le délicieux mystère de l'inconnu(e) à l'écran (Kiarostami)

Abbas KIAROSTAMI : "Ce qui me touche beaucoup dans le cinéma d'Ozu, ce sont évidemment ces plan fixes, larges, qui font de l'écran de cinéma une scène de théatre où le spectateur a toute liberté de poser son regard, de chercher ce qui l'intéresse sur un plan. C'est ce respect pour le spectateur, cette foi en l'intelligence et au libre arbitre du spectateur, est quelque chose pour laquelle j'ai effectivement beaucoup d'amiration, et qui selon moi manque beaucoup dans le cinéma d'aujourd'hui. Chercher à imposer au spectateur ce qu'il doit voir, ce qu'il doit ressentir, est quelque chose à quoi je ne peux pas adhérer. Je crois que la discretion est la différence de sa caméra, le fait de la poser loin, sur un petit pied, et le fait de dire au spectateur : 'je ne suis pas là en tant que réalisateur, ce regard n'est pas le mien mais le votre' fait preuve d'une grande noblesse, d'un grand homme, et moi je ne peux qu'êt

Plotin (France Culture)

Les Ennéades de Plotin (Adèle Van Reeth;  Les nouveaux chemins de la connaissance ; France Culture; 10-14 Sept 2012) Ce voyage intérieur de l’âme qui sort de son corps pour atteindre le divin, c’est celui d’un philosophe né en Egypte au début du troisième siècle, dont la culture est essentiellement grecque et qui porte un nom latin, Plotin. Plotin fait partie de ceux que l’on nomme les néo-platoniciens, ceux qui, longtemps après la mort de Socrate, ont donné un nouvel élan aux dialogues de Platon, en sachant, pour le meilleur, prendre leur distance avec la pensée de leur maître. En commentant Platon, Plotin insuffle du mouvement dans les formes, met en branle les idées et estompe la séparation nette entre l’intelligible et le sensible, entre l’âme et le corps, entre le principe, et la matière. D’un regard, Plotin dépasse le dualisme et touche le point le plus difficile d’accès, le plus éloigné de nous, le plus ardu à saisir par la pensée  qui pourtant le recherche tant. Ce point p

Ennuyant

Quand les cinéastes se critiquent entre eux... ( La Jetée ; mai 2012) Orson Welles sur Antonioni  «Selon les jeunes critiques américains, l’une des grands découvertes de notre époque est la valeur de l’ ennui en tant que thème artistique. Si cela est vrai, alors Antonioni mérite de figurer parmi les pionniers de cette tendance en tant que père fondateur.» ( Les grands cinéastes: Orson Welles , Paolo Mereghetti, éd. Cahiers du cinéma, 2007, p. 71) * * * Ingmar Bergman sur Jean-Luc Godard  «Je n’ai jamais rien tiré de ses films. Ils me semblent affectés, faussement intellectuels et complètement morts. Cinématographiquement inintéressants et infiniment ennuyants . Godard est foutrement chiant . J’ai toujours pensé qu’il faisait ses films pour la critique. Il en a tourné un, Masculin-Féminin , ici, en Suède. C’était d’un ennui hallucinant.» (« När Bergman går på bio », par Jan Aghed, Sydsvenska Dagbladet,12 mai 2002) * * * Bergman sur Citizen Kane   «Pour moi