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Showing posts from April, 2012

Manhae

알수없어요 바람도 없는 공중에 垂直의 파문을 내이며 고요히 떨어지는 오동잎은 누구의 발자취입니까? 지리한 장마 끝에 서풍에 몰려가는 검은 구름의 터진 틈으로 언뜻언뜻 보이는 푸른 하늘은 누구의 얼굴입니까? 꽃도 없는 깊은 나무에 푸른 이끼를 거쳐서 옛 塔 위의 고요한 하늘을 스치는 알 수 없는 향기는 누구의 입김입니까? 근원은 알지도 못할 곳에서 나서 돌뿌리를 울리고 가늘게 흐르는 작은 시내는 구비구비 누구의 노래입니까? 연꽃 같은 발꿈치로 가이 없는 바다를 밟고 옥 같은 손으로 끝없는 하늘을 만지면서 떨어지는 해를 곱게 단장하는 저녁놀은 누구의 詩입니까? 타고 남은 재가 다시 기름이 됩니다. 그칠 줄을 모르고 타는 나의 가슴은 누구의 밤을 지키는 약한 등불입니까? 만해 한용운 萬海 韓龍雲 It Can’t Be Known Sending forth ripples of perpendiculars in the breathless air, The silently falling paulownia leaf, whose face is it? The blue sky suddenly glimpsed through a rent torn in the dark clouds driven by the West Wind at the end of the tedious monsoon, Whose face is it? Passing by the green moss in the flowerless deep wood, brushing the silent sky above an ancient pagoda, Whose breath is it? Rising from some unknowable source, ringing the heart of the rock, The thinly flowing tiny rivulet twistiing, turning, whose song is it? Treading the boundles seas w

Festival International du Film Chiant #0

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FIFIC  #0  - Festival International du Film Chiant   Marseille (France) 21-24 avril 2012 Website officiel  Un événement qui salue le cinéma qui prend le temps. De vibrer, d’être bizarre ou de s’exprimer différemment. À de rares exceptions, le cinéma actuel est très éloigné d’une expression libre personnelle : aujourd’hui, un film doit systématiquement être divertissant et conserver un certain confort psychologique. Pourtant, quand l’action se fait plus discrète et que le rythme ralentit, la perception s’aiguise pour que le ressenti et l’interprétation fassent surface. Tension, densité, proximité, pudeur, observation, contemplation, vision, sensations étonnantes… c’est ce que propose ce festival. Revendiquant le terme de Film Chiant car il n’est pas obsédé par « divertir », ce premier festival international veut : Montrer des créations récentes à travers une programmation éclectique qui va du film d’art et d’essai aux court métrages locaux en passant par le documentaire ou

Plan séquence (Depardon)

"Le plan séquence c'est quelque chose qui ne triche pas, qui a un début et une fin, et qui est un petit moment de vie. On voit que ce qu'a fait le caméraman, ce qu'il a vu, dans son intégralité. Et donc, les gens le sentent et c'est sur que c'est quelque chose qui fait partie un peu - je dirais presque - du "gauchisme" du cinéma. Quand je dis du gauchisme, y'a quelque chose de soixanthuitard là-dedans. C'est pas quelque chose qui me touche 68. Mais c'est le côté politisation, engagement. Y'a un engagement politique dans le plan séquence. Y'a quelque chose de cassé, quelque chose de révolté contre le cinéma américain, contre le grand cinéma. C'est la nouvelle vague, c'est dire qu'avec une petite caméra je peux faire aussi bien que vous. Y'a quelque chose comme ça d'un engagement politique. Politique au niveau de l'image. Donc c'est tout un mouvement. Maintenant qui n'existe plus parce qu'on a plu

L'animal protagoniste

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L'animal  (France Culture; 2 avril 2012) 59' [MP3] Ce soir, on respire différemment. Le rythme n’est plus le même. On a une heure ensemble. Retirez vos montres. Le temps humain, celui décidé, auquel on a mis un sens, n’existe plus. Les aiguilles ne pointent rien. Le temps est continu. C’est une masse. On s’épanche à l’intérieur. On est dans le temps de l’animal. L’homme n’est plus central. Il est à côté. C’est un face à face. Puissant, terrien. Pourquoi regarder les animaux ? Les regarder dans les yeux : il faut tenir, ce n’est pas de l’endurance, c’est une expérience des sens. L’image de départ ce soir, serait celle-là : un œil. Dans le film les yeux ronds d’Ariane Michel. L’œil de la chouette place de la Concorde à Paris, l’œil qui tourne avec la circulation. L’œil qui voit le temps de l’homme mais vit avec un autre. L’image est celle des yeux des vaches dans le film Bovines d’Emmanuel Gras, qui regardent droit la caméra. Ceux qui sont là ce soir adoptent le rythme de ce q

Sombre; Un Lac (Mariel)

La forêt dans "Sombre" et "Un lac" de Philippe Grandrieux (Charlotte Mariel) 23 mars 2012 ( forumdesimages ) 1h09' Charlotte Mariel prépare une thèse de doctorat en cinéma, sous la direction de Nicole Brenez, sur l’appréhension de la nature où s’entrelacent science, cinéma et poésie. Elle écrit parallèlement un mémoire de philosophie sur H.D. Thoreau et J. Mekas. Existe-t-il une manière naturelle d’être au monde ? Pouvons-nous, au cinéma, faire l’expérience, non d’un retour à la nature, mais de la nature ? Munis de telles questions, nous pourrions approcher du traitement de la forêt dans Sombre et Un lac. Philippe Grandrieux y révèle, avec force et humilité, ce qu’a à voir le cinéma avec la poésie, le conte et la vie. Charlotte Mariel Ce cours de cinéma a eu lieu le 23 mars 2012 dans le cadre du cycle de films "Mille et une forêts", au Forum des images, Paris. Filmographie citée : Sombre (1998/Philippe Grandrieux/France) Un lac (2009/Ph