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Showing posts from January, 2012

Francis Ponge

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" Le monde muet est notre seule patrie" Francis Ponge * * * « Tout à coup, le Temps, l’Écoulement, le Rythme, seraient premiers ; l’espace, la lumière ne viendraient qu’ensuite comme apparence et qualités secondes ; la lumière n’étant que les yeux brillants du Temps, du Temps noué en fruits, en astres, provisions de temps futur, d’avenir, de vie. » Francis Ponge, L’asparagus , 1963. * * * « À partir du moment où l’on considère les mots comme une matière, il est très agréable de s’en occuper. Tout autant que peut l’être pour un peintre de s’occuper des couleurs et des formes. Très plaisant d’en jouer. (…) Par ailleurs, c’est seulement à partir des propriétés particulières de la matière verbale que peuvent être exprimées certaines choses - ou plutôt les choses. (…) S’agissant de rendre le rapport de l’homme au monde, c’est seulement de cette façon qu’on peut espérer réussir à sortir du manège ennuyeux des sentiments, des idées, des théories, etc. » Fran

Café Lumière (Sabouraud)

Trafic : 20 ans, 20 films (Sabouraud) - Café Lumière - Hou Hsiao Hsien 14 janvier 2012 ( centrepompidou ) 9'52" Tokyo, de nos jours. Un quartier résidentiel où circulent les tramways. Yoko revient d'un séjour à Taïwan, elle va voir une librairie dans le quartier des bouquinistes. Hajime, un garçon silencieux qui aime enregistrer le bruit des trains traversant la ville, dirige la boutique. Après le divorce de ses parents, Yoko a été élevée par son oncle au nord du pays. Aujourd'hui, elle reprend contact avec son père et sa nouvelle épouse. Choisi et présenté par Frédéric Sabouraud « Quand je tournais Les Garçons de Fengkuei, mon assistant m'a prêté trois cassettes de films d'Ozu. Je devais être trop jeune, je n'avais pas accroché. Je me suis endormi avant la fin, je n'ai pas insisté. Plus tard, à l'époque d'Un temps pour vivre, un temps pour mourir, je suis allé à Paris pour rencontrer Marco Müller. Il m'a parlé d'un film à voir,

Craneway Event (Gauville)

Trafic : 20 ans, 20 films ( Hervé Gauville)  - Craneway event - Tacita Dean 15 janvier 2012 ( centrepompidou ) 11'05" En novembre 2008, Tacita Dean a filmé Merce Cunningham (1919-2009) et sa compagnie de danse répétant pour un événement dans une ancienne usine d'assemblage Ford conçue par Albert Kahn à Richmond en Californie. L'ultime collaboration avec le chorégraphe, disparu quelques mois plus tard. Choisi et présenté par Hervé Gauville.  « L'impressionnant décor de Craneway, sa beauté unique, sont parfaitement en résonance avec l'écriture chorégraphique de Merce Cunningham. Pour Tacita Dean, il ne s'agissait pas de réaliser un documentaire de plus sur Merce et sa compagnie mais de transformer l'observation de leur travail en une vision onirique, quasi mythique. Les hangars de Craneway ouvrent sur l'océan. Les vastes verrières qui éclairent les séquences filmées dessinent simultanément des zones d'ombre, des contrejours, qui rendent én

La pente de la rêverie (Hugo)

La pente de la rêverie Obscuritate rerum verba saepe obscurantur. GERVASIUS TILBERIENSIS. Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ; Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ; Et quand s'offre à vos yeux un océan qui dort, Nagez à la surface ou jouez sur le bord. Car la pensée est sombre ! Une pente insensible Va du monde réel à la sphère invisible ; La spirale est profonde, et quand on y descend, Sans cesse se prolonge et va s'élargissant, Et pour avoir touché quelque énigme fatale, De ce voyage obscur souvent on revient pâle ! L'autre jour, il venait de pleuvoir, car l'été, Cette année, est de bise et de pluie attristé, Et le beau mois de mai dont le rayon nous leurre, Prend le masque d'avril qui sourit et qui pleure. J'avais levé le store aux gothiques couleurs. Je regardais au loin les arbres et les fleurs. Le soleil se jouait sur la pelouse verte Dans les gouttes de pluie, et ma fenêtre ouverte Apportait du jardin à mon espr

Sommaire 2011

CITATION ECRITE Fabrique du temps   Grande Syntagmatique (Metz)   New possibilities in film language (Tarr)   Temps, Saint Augustin, Gus Van Sant (Dekens) La pêche aux thons de Stromboli (Roelens) Le Presque-rien (Jankélévitch) Le quattro volte (English critics)  /  Le quattro volte (critiques françaises) Jardinage et cinéma : art du temps (Labarthes) La Lenteur (Bratu) Anthropologie du silence (Le Breton) Déjà-vu (Köhler) Jeanne Dielman (Courant) On Being Bored (Phillips) La question du mal-être (Stiegler) Clickety-clack and Dorsky (Barnett) Fast Cuts, Slow Views (Herskowitz) INTERVIEW Sofia rencontre Chantal   The Hunter (Pitts) Lisandro Alonso interview (Cineaste) Frammartino (Quattro volte) entretien Misuses of Cinema (Tsai Ming-liang) Hors Satan (Dumont) La Blessure (Klotz-Perceval) Le vide (Virilio) CONFERENCE Elephant GVS (Bouquet) Turin Horse at Berlinale 2011 L'humanité de Dumont (Rouyer) Æther (Christoph Keller) La cont

A primitive language (Tarr)

Tarr Béla : "It's very difficult to talk about what we really think to be a film. The question really is what is film for? It's a long time since we came to the conclusion that film is not about telling a story. It's function is really something very different, something else. So we can understand everyday life. And that somehow we can understand human nature, why we are like we are. We believe that apart from the main protagonists in the film there are other protagonists: scenery, the weather, the time and locations have their faces and they are important, they play an important role in the story. From the very beginning the way we handled was probably different from other films. first of all because we cut and edited the film differently, most films are edited in the way pieces of information are edited, we didn't do it that way. We are paying more attention to the internal psychological processes. And we concentrate on the personal existence and the personal

Words cannot express it (Peleshian)

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Artavazd Peleshian : "But my films are precisely not about language, about verbal communications. The difficulty is that one cannot express with words what one finds in my films. If it were possible to say it with words, the films would be useless. Words cannot express it. One should not talk about films, one should watch them. This is why I have always been against interviews." from Scott Macdonald's 1991 interview, in A Critical cinema 3 , 1998 (cited at Moving Image Source ; 6 Jan 2012) Documentaries : Il silenzio di Pelesjan (2011/Pietro Marcello/Italy/Russia) 52' Parajanov. Verjin kolazh / Paradjanov, le dernier collage (1995/Ruben Gevorkyants/Krikor Hamel/Armenia/France) 70' Related : The films of Artavazd Peleshian Artavazd Pelechian (French website)